Ségolène Royal à Grenoble le 1er février - Débat participatif sur la jeunesse : compte-rendu

"Ce qui m'a poussé vers Grenoble, c'était d'abord la jeunesse de l'électorat". C'est ainsi que Pierre-Mendès France expliquait pourquoi c'était à Grenoble qu'il s'était présenté aux élections législatives de 1967 (le grand campus de Grenoble fait en effet de cette ville de taille moyenne une cité jeune et relativement engagée, que ce soit contre Le Pen -plus gros cortège de province le 1er mai 2002- ou contre le CPE). C'est à la patinoire Clémenceau qu'a eu lieu le débat opposant PMF au Premier ministre Pompidou en février 1967.
Ce soir, 40 ans exactement après, Ségolène Royal était à Grenoble, pour un débat participatif sur la jeunesse… à la halle Clémenceau (qui n'est plus une patinoire depuis l'ouverture de Pôle Sud).
La salle, qui a une capacité de 3000 personnes, était plus que pleine, il aurait sans doute fallu une salle deux fois plus grande pour que tout le monde puisse rentrer.

Il y avait du beau monde ce soir à Grenoble. Les grands noms de la gauche locale : le maire Michel Destot, le président du Conseil Général André Vallini, le président de la région Rhône-Alpes Jean-Jacques Queyranne, l'ancien ministre et ancien président de l'Assemblée Nationale Louis Mermaz. Était également présente la candidate du Parti Radical de Gauche à la présidentielle de 2002, Christiane Taubira. Parmi les intervenants, il y aura les présidents des deux mouvements de jeunesse de gauche les plus connus : Bruno Julliard pour l'UNEF, et Razzye Hammadi pour le Mouvement des Jeunes Socialistes.

Le MJS met l'ambiance dans la salle en attendant l'arrivée de la candidate. Elle arrive vers 19 heures, et s'installe sur le côté du rond central vert, au premier rang, au milieu des politiques.
Le débat participatif commence réellement avec les mots d'accueil du maire Michel Destot pour acceuillir la candidate d'une manière très chaleureuse. Il rappelera que le combat doit se mener aussi au niveau des législatives, en appelant notamment à soutenir Geneviève Fioraso qui affronte celui qui a mis "le déshonneur" sur la ville (Alain Carignon, qu'il ne nommera d'ailleurs même pas).

Les interventions se succèdent. On pourrait croire qu'en donnant la parole à ceux qui la réclame, il pourrait y avoir des dérapages. Tout se passe bien, les jeunes qui parlent sont ceux qui réclament le plus des choses. On dit que la jeunesse se dépolitise, et bien, de ce que j'ai vu ce soir, c'est faux : non seulement ils ne rejettent pas la politique, mais en plus ils voient Ségolène Royal comme un moyen d'obtenir le progrès, c'est pourquoi ils lui présentent leurs doléances. Il faut saluer le courage de la représente de l'UNL (Union Nationale des Lycéens) qui, pour illustrer la disparité de l'accès à culture pour les lycées (qui dépendent des régions), a expliqué que rien n'était fait à ce niveau là en Poitou-Charentes (la région dont Ségolène Royal est présidente), contrairement à ce qui est fait en Rhône-Alpes par exemple.

De ce qu'on a vu ce soir, les requêtes de la jeunesse, cela concerne le logement, l'insertion dans la vie professionnelle et la lutte contre les discriminations. Après une première série de questions, Ségolène Royal prend la parole pour expliquer son programme sur l'insertion professionnelle et le problème des stages. Elle explique que samedi, tous les présidents de région socialiste annonceront la mise en place de "bourses tremplins" allant jusqu'à 10 000 €uros pour que aider les jeunes à créer leur première activité, une mise en place qui sera faite avant le premier tour de l'élection présidentielle. Elle propose aussi une allocation d'autonomie pour les jeunes adultes (pas seulement pour les étudiants), qui devraient en échange aller faire un peu de soutien scolaire dans les collèges et lycées.

Vient une seconde série de questions, plus liées aux problèmes de discriminations (des jeunes victimes de leur nom magrébhin, mais aussi une jeune sourde expliquant qu'il faudrait financer des interprètes pour que les sourds puissent suivre normalement les cours), et c'est ensuite Christiane Taubira qui prend le micro, elle défend la "République Laïque et Démocratique", fustige la discrimination positive (en rebondissant sur les propos d'une jeune fille disant être contre la discrimination positive parce qu'elle n'était pas handicapée et qu'elle n'avait donc pas besoin de ça), et nous remémore la Révolution Française. Elle terminera en disant qu'on ne doit pas choisir entre éducation et logement, qu'on doit mener les deux de front.
Troisième et dernière série de questions. L'une des dernières interventions est celle de Razzye Hammadi, le présent des MJS. Il décrit l'élection de 2007 comme "un choix de civilisation", puisque nous sommes "la première génération qui vit moins bien que ses parents".

Vers 20h30, Royal, auparavant assise au milieu des responsables socialistes, va se placer derrière son pupitre (sur lequel est inscrit "Le progrès pour tous, le respect pour chacun") pour faire un long discours sur la jeunesse. Il y a de quoi être surpris par l'éclectisme de ses références, puisqu'elle citera successivement Paul Nizan ("J'avais vingt ans, je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie"), François Mitterrand ("Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et la frappe a toujours tort"), Jamel Debouzze ("L'ascenseur social est bloqué au sous-sol"), Diam's ("Ma France à moi leur tiendra tête, jusqu'à ce qu'ils nous respectent") et Arthur H. Elle dénonce les coups bas des sarkozystes "complaisamment relayés par les medias amis du pouvoir" ; elle a raison de le faire : être rejetée par les élites journalistiques ou politiques, c'est sa principale force pour convaincre des Français désormais méfiants vis-à-vis des premiers de classe. Elle montre qu'elle écoute les citoyens : "Vous voulez construire une nouvelle France et nous allons le faire ensemble".

Le discours est volontariste sur le travail : elle affirme "la valeur travail, c'est nous qui la défendrons", elle ne veut absolument pas laisser plus longtemps ce thème à la droite qu'elle fustige parce qu'elle crée la précarité qui "tue la valeur travail". De belles phrases : elle explique que ce qui doit être prioritaire, c'est "l'investissement dans l'humain et pas dans le capital" et qu'il faudra que "le travail soit moins taxé que le capital".
Pour amener les jeunes vers l'emploi, elle se base sur l'éducation et la formation : elle parle d'un "droit au premier emploi pour les jeunes qualifiés et diplômés", tout en proposant de la formation aux non-diplômés. Royal propose également d'implanter des classes préparatoires aux grandes écoles là où il n'y en a jamais, et de fixer à tous les lycées un objectif à atteindre : qu'au moins 5% de leurs élèves entrent en prépa ou en IUT. Le problème étant également celui de la paupérisation des jeunes, elle n'oublie pas la conséquence que cela a sur la santé des jeunes : elle reprend la mesure du projet socialiste concernant la mise en place d'une Carte Santé Jeune permettant aux jeunes de bénéficier d'une consultation médicale gratuite, mais pensent aussi aux filles et aux problèmes de grossesses non désirées, en proposant la gratuité de la contraception jusqu'à 25 ans. Reprenant la phrase d'Hammidi sur "le choix de civilisation", elle indique vouloir "stopper le descenseur social". Un autre droit qu'elle reconnaît aux jeunes est celui à la mobilité : elle propose que la République paye le permis de conduire des apprentis réussissant le CAP.

Enfin, elle a eu des mots touchant le républicain laïque que je suis, parlant d'une "France fière de sa République et de sa laïcité", capable de reconnaître ses fautes dans l'esclavage, la colonisation, le Vel' d'Hiv'. Une France qui doit refuser tous les communautarismes, qui ne doit pas agir en discriminant, même positivement, mais simplement en redonnant de l'égalité.

Mon sentiment personnel sur cette soirée : je n'étais pas favorable à la désignation de Royal comme candidat du PS, lui préférant Fabius, plus laïque, plus républicain ; j'hésite depuis qu'elle a été choisie : s'il est clair que je souhaite sa victoire et donc que je voterai pour elle au second tour, je me posais toujours des questions sur le premier tour. J'avais acceuilli avec joie le ralliement de Chevènement à Ségolène, en espérant qu'il saurait la guider vers des voies plus républicaines. De ce que j'ai vu ce soir, cela a marché : ce soir, elle a évoqué la laïcité, et puis "la liberté, l'égalité, la fraternité, l'universalité". Je verrais ce que cela donnera à tête reposée, mais je pense désormais voter Royal au premier tour.
Au niveau des critiques : j'ai trouvé cela un peu démagogique de faire référence au rap, à Diam's ou à Jamel : moi j'écoute du rap, mais c'est loin d'être le cas de tous les jeunes, Ségolène ! Et si j'ai apprécié sa volonté d'être la présidente de la République métissée, je me suis interrogé lorsqu'elle a parlé du soutien d'Aimé Césaire à sa candidature : voulait-elle mettre en avant le soutien d'un grand homme noir ou simplement le soutien d'un grand homme ? Par contre j'ai beaucoup apprécié les bourses-tremplins mises en place par les régions socialistes avant le 1er tour : une manière de montrer qu'au delà des promesses, il y a déjà de vrais actes, aujourd'hui, sans attendre.
Enfin, si j'entends parfois certains commentateurs dire que Ségolène Royal n'a pas de talents de tribun, notamment de la part de Nicolas Domenach de Marianne (qui lui est pourtant relativement favorable). Et bien, elle ne sait peut-être pas ciseler les phrases qui feront mouche, mais elle a quelque chose en plus : un supplément d'âme qui la rend humaine et qui donne envie de la croire et de la suivre.
Je ne suis pas toujours d'accord avec toi, Ségolène, mais tu as une grande qualité : tu es humble, tu t'entoures de gens pour t'aider. J'espère que ces gens seront compétents. Pour que tu réussisse le combat qui est celui de la gauche, le progrès social.

Commentaires

  1. Certes je voterais pour Ségolène Royal dés le premier tour. Certes j'aimerais qu'elle gagne. Mais je ne crois pas vraiment au progrès social qu'elle nous propose. Ou bien un léger progrès qui fera passer sans douleur ce system mondial. Laïcité? Peut être, mais une laïcité qui date de 1905...une laïcité qui n'a pas eu d'évolution...une loi parfois détournée. N'oublions pas aussi le côté chrétien de ségolène. La famille, la charité social, liberté, égalité et.....fraternité ! un principe au combien chrétien! La France dans laquelle nous sommes et dans laquelle nous seront ne sera jamais laïque. Les politiciens sont trop imprégnés des valeurs judéo-chrétiennes. Ainsi, l'impôt qu'il ne payent pas en argent trébuchant, ils le payent en idéologie et c'est tout aussi dévastateur! Interdiction de l'euthanasie, rechignage à l'avortement (on essaye de dissuader), morale du mariage, la charité, l'idéologie du pauvre (l'ouvrier est presque un martyr), le sacrifice de soi (les professeurs doivent travailler plus pour leurs élèves...pas question d'employer plus de professeurs). Ces discours sont de gauche comme de droite. Ne nous leuront pas, nous sommes dans une France chrétienne et pas laïque. La scission entre la morale religieuse et la morale de nos politiques n'est pas encore faite.

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  2. Quand bien même la fraternité serait un principe chrétien, on va pas la jeter aux orties pour autant ;-)

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  3. Mouais... Pourquoi ton blog a des couleurs aussi moches: Rose framboise écrasée bof... T'as pensé à tes lecteurs???

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  4. je crois depuis le début en Ségolène . Elle apporte nouveauté, respect et sécurité
    arguments : http://poly-tics.over-blog.com/

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  5. A part une absence totale de programme, une incapacité à répondre aux questions (de politique comme de culture générale), une capacité inouïe à dire des conneries (pire que Chirac, c'est dire!) et une mauvaise foi a toute épreuve je ne vois pas ce que Ségolène Royale apporte...

    Jamais dans l'histoire de la politique Française on avait vécu une campagne présidentielle aussi ridicule.

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  6. jps > Ton commentaire est parfaitement significatif de ce Segolene Royale apporte: des mots vident de sens jetés en l'air, sans aucun fond derriere.

    Elle apporte nouveauté, respect et sécurité -> C'est a dire...?

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  7. oh mais cé qui tous ces rabat-joie qui mettent des commentaires
    Ben oui le rose zavez pas compris que le moment est venu pour les femmes ! non d un chien !
    C est une vieille de 50 ans qui écrit ! et qui croit en Ségolène ! Moi aussi j y étais hier à la patinoire ! et ta synthèse est parfaite Vinz !
    Bon y avait rien de révolutionnaire hier dans les mesurettes annoncées mais pour une fois son discours était pugnace !
    Moi perso j ai bien aimé aussi l intervention de Christianne Taubira
    Il faut que Ségolène s appuie sur des personnes comme ça - comme biancho - comme védrine - comme Straus Khan - comme Kouchner - etc
    Y a du bo monde à gauche aussi ...
    Et pis ce qui m agace en ce moment c est que dans ma famille politique (je suis sympathisante PS depuis que je vote = des lustres) c est qu y en a plein qui virent vers Bayrou
    Bayrou sans étoffe - mou mou - critiuqe à droite - critiuqe à gauche - critiuqe tout le monde
    Choisissez votre camp !

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  8. un peu surpris par ton récit, vinz, je t'aurai pensé plus critique...

    pour connaitre certaines personnes de l'organisation, ce débat participatif n'en était pas un car chaque intervention était bien préparée... comme celà se fait aussi bien à droite dailleurs !

    à propos de l'intervention de la jeune sourde expliquant qu'il faudrait financer des interprètes pour que les sourds puissent suivre normalement les cours, il faut souligner que les voeux de ségolene royal diffusés sur internet, nétaient pas sous-titrés...no comment ?

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  9. Quand on est socialiste et qu'on a Segolene comme candidate, je comprend qu'on vote Bayrou.

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  10. Je suis assez d'accord avec marie-jo sur le fait que des tas de jeunes préfèrent cet imbécile de Bayrou. Pour eux, centriste = tolérance parceque c'est au milieu. Les centristes n'ont que le nom pour etre centristes...déjà que le ps à du mal à être de gauche, alors le centre est carrément de droite...Par contre, et même si je voterais pour ségolène royal, je m'interdit de prendr en compte le sexe du personnage politique. Je ne ferais pas de discrimination positive. De plus, les femmes sont parfois autant sexiste avec elle même que les hommes. Madame royal avec sa vision de la famille, de la mère et de la sainte dirais je même, me semble assez aliéné par une société machiste. On a tendance à l'oublier parcequ'elle tient bon face à l'imbécilité des hommes politiques et leur critique mysogine.

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  11. Personne ne critique Madame royale a cause de son sexe, mais simplement a cause de l'inexistence de son programme (si qqun sur ce blog pouvait me l'expliquer, je serais ravi), et sa totale méconnaissance des enjeux politiques, comme elle a pu le prouver sur le sujet de la loi sur les femmes battus, sur les sous-marins nucléaires français, sur la chine, le quebec, le Hezbollah, etc...

    C'est fou, finalement, de voir que tous vote Ségolène sans savoir ce qu'elle préconise (factuellement) pour relancer l'économie et la compétitivité de la France a l'échelle internationale, répondre aux grands débats sociaux du pays (logement, banlieux, intégration, religions, laicite, racisme, ...), ...

    Le "désir d'avenir" ça n'a jamais suffit a faire une politique efficace.

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  12. On parle de "trou d'air" dans la campagne du Parti Socialiste. Trou d'air pour Ségolène dans la campagne médiatique ou dans la campagne participative?

    Sarko va la ou se trouve la caméra, Ségo va la ou se trouve le peuple
    Sarko provoque la violence, Ségo fait participer la démocratie
    Sarko fait peur, Ségo fait confiance

    The revolution shall not be televised: Pendant qu'on entend le bruit médiatique de la rupture tranquille de Sarkozy, on entend pas le bruit des débats participatifs qui fleurissent a travers la France. Face a un gouvernment autiste, laissez la parole a nos citoyens, faites confiance a leur intelligence collective et ils vous feront confiance a votre intelligence politique. La campagne électorale se fait avec des Francais, pas avec les médias.

    La démocratie participative. Pendant que Sarkozy utilise son double statut de candidat-ministre de l'intérieur pour faire des RG ses militants sarkozystes, les elephants du PS laissent leur micro au militants socialistes. Alors que pour Sarkozy, que comme avant, rien ne se fera sans les coups-bas, pour Sègosphère "demain, rien ne se fera sans toi".

    La rupture tranquille?
    * Qui controle le gouvernment et l'UMP depuis cinq ans?
    * Qui copie aussi bien les anciens slogans du PS que du FN?
    * Qui enflamme les banlieues des pauvres et les salaires des riches?

    ...Alors que Ségolène donne la parole a ceux qu'on a jamais écoutés, l'envie a ceux qui désespérent, la confiance a ceux qui ont peur. Plus qu'une rupture tranquille, c'est une révolution démocratique.

    participer au debat a http://everydaysocialdemocracy.blogspot.com
    get involved a http://grou.ps/blowingbubbles

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  13. Je voterais pour ségolene, je ne la soutiens pas. c'est un vote purement stratégique. Je ne veux pas de Sarkozy. Je vote pour Ségolène tout simplement parceque actuellement personne ne propose un bon programme. Je préfere donc éviter la casse.

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  14. "Trou d'air pour Ségolène dans la campagne médiatique ou dans la campagne participative?"
    -> Les deux, dans l'un comme dans l'autre, pas l'ombre d'un programme politique...

    "Ségo va la ou se trouve le peuple, Ségo fait participer la démocratie
    Ségo fait confiance"
    -> A bon, moi je n'ai vu Madame Royale n'aller que la ou était ses supporters, et ne parler qu'avec des socialistes qui lui sont tout acquis. De quel débat participatif parlez vous, les questions sont convenus et les réponses pre-ecrites, aucune proposition n'est faite, la candidate PS ne parle qu'avec des mots vides de sens "desir d'avenir", "confiance", "respect"... C'est bien beau, mais sans politique ou mesures ces mots sont vide, purement populistes et mediatiques...

    Ségolène Royale qui ne fait pas de campagne médiatique? Vous voulez rire j'espère. Que va t'elle faire en Chine ou au Moyen-Orient, que va t'elle faire sur tous les plateaux tele (ou on la voit bcp plus que Sarkozy en ce moment).

    La seule mesure exprime par Madame Royale, est une loi déjà existante sur les femmes battues. Bravo!!!

    Je me répète, mais je n'ai jamais vu un candidat a l'élection présidentielle aussi ridicule dans toute l'histoire de la Veme république...

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  15. Mister Révolutionnaire > Ne trouvez vous pas que de voter pour quelqu'un qui n'a pas de programme sous prétexte que vous trouvez que personne n'en a de bon, est un peu dangereux...

    Personnellement, je préfère voter pour un candidat qui a un programme que je connais, mais que je n'approuve pas a 100%, que pour un personnage dont je ne sais absolument pas ce qu'il fera de la France pendant 5 ans.

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  16. Bonjour, Vinz,

    je lis parfois ton blog, je suis d'accord avec ta concluson. J'ai soutenu DSK dans la campagne interne, et dès le départ je n'ai eu aucun problème à soutenir ensuite la candidate désignée par le PS. J'aurais voté Fabius si ça avait été Fabius, j'aurais aimé que les Ségolistes et Fabiusiens soutiennent DSK s'il avait été désigné... Là, c'est Ségolène, donc je la soutiendrais dès le premier tour, c'est le jeu, et les procès tous plus idiots les uns que les autres à son égard ne font que renforcer ma conviction.

    Weetabix n'a pas complètement tort: les intervenants étaient pour la plupart sélectionnées. Il n'empêche que la formule était plus agréable que les meetings 'classiques' et les éternelles bavasseries politco-politicienne. Bref, une soirée sympa, Ségo n'est pas si nulle que ses adversaires le prétendent ;-).

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  17. Michael > je ne vote pas pour quelqu'un qui n'a pas de programme. Je vote pour la personne qui a le meilleur programme et qui a la capacité de gagner. Etant donné que je considère sarkozy comme un fasciste, le pen également, que les communistes font de très bas scores et que de toute façon, ça ne va pas non plus, je me vois contraint de voter ségolène royal. Ce n'est pas l'idéal c'est vrai. Mais je suis dans une société avec laquelle je ne suis pas en accord. Je ne peux pas me forcer à soutenir quelqu'un...Mais ce que je veux, c'est encore avoir la possibilité de m'opposer. Et donc je choisi le terrain le plus favorable...ce n'est certes pas la droite.

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  18. Merci pour ce compte rendu Vinz, il est bien rédigé, j'adore la phrase "elle a quelque chose en plus : un supplément d'âme qui la rend humaine" et tu explique bien pourquoi tu risque de voter pour elle au premier tour. C'est motivant, j'ai eu moi aussi quelques doutes, mais je pense que c'est nécessaire. Nicolas Sarkozy utilise très bien les médias, il est en train de convaincre les classes populaires, dont je suis assez proches avec une habilité redoutable. Ces gens là ne se doutent pas qu'ils sont en train de se faire b...erner. Certains voteront pour lui par peur de ne pas voter correctement (oui la pression médiatique et la pression sociale sont très forte sur le vote, ce sont elles qui influencent l'electorat critique, les gens indécis). Ségolène ok, elle peut faire des bourdes de temps en temps, mais elle a ce que tu dis en plus, une dimension plus humaine, chaleureuse (peut être je dis cela parce que c'est une femme je n'en sais rien?) et si pour certains elle ne comprend pas tout on ne peut pas lui repprocher de ne pas écouter. J'aime aussi sa manière de parler directement aux gens en squizzant les médias qui ont trop tendance à donner une image déformée.(si on la voit pas mal dans les médias, c'est souvent pour parler d'elle, mais ce n'est pas elle qui parle, elle est objet de discussion et non sujet, c'est la que se met en place une propagande diffuse en faveur de NS) A mon avis, il faut qu'elle continue sur cette voix et qu'elle mette de côté ses réflexes d'énarque. Quelle soit plus proche des gens et quelle zappe les médias, ou ne se laisse pas manipuler par eux, qui de toute façon sont à la botte de Sarkozy.Je ne voulais pas voter pour elle au début, mais si quelqu'un lit ce commentaire, j'aimerais lui dire : as-tu envie d'un régime de la peur au pouvoir ? Sarkozy, pour moi c'est la peur, le bâton si l'on est pas sage, et la carotte si nous travaillons bien, ça veut dire dans la précarité. Cela fait des millénaires que ça marche, rien est nouveau dans son discours. C'est encore la peur car il invite les gens qui ont peur de l'autre à voter pour lui, à se replier dans le communautarisme.

    As-tu envie d'un régime de haine ? C'est qu'il me vient dès que je pense au score du FN le 21 Avril 2002.

    Bravo pour ton blog Vinz ! Moi je m'en fiche de la couleur met le rose fluo si tu veux, ce que je remarque c'est qu'il y a de chouettes billets, celui d'avant est très tèrs bien.

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  19. Salut :-)

    la vidéo du discours de la candidate se trouve sur GreBlog MonGrenoble (www.greblog.net)

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