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Affichage des articles du juin, 2010

La Flandre, la nation des schtroumpfs nationalistes

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Dans « Schtroumpf Vert et Vert Schtroumpf » (1973), le dessinateur belge Peyo présentait l'affrontement entre les Schtroumpfs du Nord (qui parlent de « tire-bouschtroumpf ») et ceux du Sud (qui disent « schtroumpfe-bouchon »). Cette querelle linguistique était une métaphore à peine voilée des tensions existant entre flamands (néerlandophones) et wallons (francophones) depuis des décennies. Si, dans la bande dessinée, tout finit par s'arranger, ce ne sera pas le cas dans la vraie Belgique. Pour les élections du dimanche 13 juin, les sondages promettent en effet, pour la première fois en Flandre, la victoire (large) d'un parti séparatiste : la N-VA. Comment en est-on arrivé là ? À l'origine : une rancœur flamande La forte volonté flamande d'autonomie, voire d'indépendance, prend sa source aux débuts de la Belgique. Quand celle-ci accède à son indépendance en 1830, le pouvoir est contrôlé par l'élite francophone (la Wallonie est alors, grâce à l'essor

Belgique : la N-VA (indépendantiste) va-t-elle gagner les législatives ?

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Après une nouvelle démission du gouvernement belge en avril, le choix a été fait de convoquer des élections fédérales, pour renouveler le parlement, dimanche prochain. Traditionnellement, les francophones y votent plutôt à gauche, et les flamands plutôt (franchement) à droite, surtout les plus jeunes . Et les sondages en Flandre sont assez surprenants. En tête se retrouve la N-VA. Une percée étonnante pour le parti indépendantiste conservateur. Aux élections législatives précédentes, en 2007, la N-VA était l'alliée (mineure) du CD&V, le parti chrétien-démocrate ; une étude affirmait que l'éclatement du cartel laisserait sans doute le CD&V à 25% et la N-VA à 5 ou 6% Aujourd'hui, les sondages donnent la N-VA premier parti de Flandre, à 25%, 6 points devant son ancien allié. Comment expliquer un tel succès ? L'unité belge n'existe plus : l'intérêt de la nation flamande passe avant. Certes, l'indépendantisme est une position minoritaire en Fla

France et Palestine, le naufrage du NPA

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On peut lire des choses franchement stupéfiantes sur le site du Nouveau Parti Anticapitaliste qui, après l'échec des régionales, continue sa stratégie destructrice de drague communautaire. Ainsi, il publie aujourd'hui une tribune Cinq belles réponses à une mauvaise question écrite par Pierre Tévanian et Sylvie Tissot, animateurs du site Les mots sont importants , qui présente toute critique de l'islam, toute volonté républicaine d'assimilation ou d'intégration, comme un racisme affreux. Ils citent ici cinq slogans apparus pendant le débat sur l'identité nationale. Arrêtons-nous sur l'un d'entre eux, et ce qu'ils en disent Nique la France ! Ce slogan issu de la culture populaire n’a pas encore acquis ses lettres de noblesse politique. On peut le regretter , car il a le mérite incontestable d’affirmer de manière radicale l’attachement à un acquis démocratique essentiel : la liberté d’expression, qui implique un droit inaliénable à l’impolitess

Antisémitisme 2010 : Facebook

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Début 2009, lors de la guerre de Gaza, j'avais parlé de la violence antisémite qui frappait les sites internet, attisée par le sentiment d'anonymat procuré par internet. Ce que j'appelais « antisémitisme 2009 » était sur Youtube. Hier soir, j'ai découvert sur Twitter , via Monsieur Jo , que l' antisémitisme 2010 est sur Facebook. Ce réseau social que j'ai déjà qualifié de rendez-vous de la connerie humaine . Le site web Openbook , utilise l'API (interface publique) de Facebook pour permettre d'effectuer des requêtes sur les messages de statut. Et dénoncer ainsi le fait que Facebook ne fasse pas d'effort pour protéger la vie privée. Si on y fait une recherche sur le mot juif (ou juifs , ou feuj ), on tombe sur beaucoup de messages écrits en réaction au raid meurtrier d'Israël contre une flotille pro-palestinienne qui voulait aller à Gaza. Voici une sélection du pire : On peut également rechercher des expressions racistes comme sale race